Ce dimanche 5 mai, c'est de Godinne qu'un groupe de 16 tandems et accompagnateurs, soit 36 personnes, s'est élancé pour parcourir un total de 62 km proposés par Françoise, capitaine de route emmenant Colette sur son tandem.
Un parcours particulièrement champêtre, agrémenté de beaux villages, témoins d'un riche passé historique.
Longeant la Meuse jusqu'à Dinant, nous avons rejoint la route du Fond de Leffe, admirant au passage l'abbaye puis le moulin de Lisogne, prolongeant vers le village de Sovet qui nous ouvrait la voie vers Ciney et sa Brasserie La Marmite où nous nous sommes restaurés avant de remonter sur nos tandems vers 14h20.
Le franc soleil de l'après-midi réjouissait les mines et stimulait les mollets.
Passant par Natoye, nous avons ensuite apprécié la beauté du château de Spontin ceinturé de ses douves.
Par Durnal, nous avons traversé le magnifique village de Crupet, longeant la grotte du Diable, dédiée à St Antoine de Padoue, construite au 19e siècle par des ouvriers que le prêtre local avait mis au travail en fin de semaine pour les éloigner des Maisons du Peuple et par là même du parti ouvrier, ancêtre du parti socialiste.
Quittant Crupet, nous ne pouvions éviter la vue du splendide donjon entouré de douves, lui aussi.
La traversée d'Yvoir, anticipant notre retour à la gare de Godinne, nous permit de croiser au passage quelques réfugiés écarquillant les yeux au passage de nos « drôles de bécanes ».
La réussite de cette sortie est due à toutes les bonnes volontés et au dévouement plus particulier de quelques-uns. L'humanisme s'en trouve ainsi honoré.
Me revient en mémoire cette opinion extraite du livre Terre des Hommes d'Antoine de Saint-Exupéry, écrivain et pilote d'avion :
« La grandeur d'un métier (nous pourrions ajouter " du bénévolat ") est, avant tout, d'unir les hommes : il n'est qu'un luxe véritable, c'est celui des relations humaines. En travaillant pour les seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre.
Si je cherche dans mes souvenirs ceux qui m'ont laissé un goût durable, si je fais le bilan des heures qui ont compté, à coup sûr, je retrouve celles que nulle fortune ne m'eût procurées.
On n'achète pas l'amitié d'un Mermoz et d'un compagnon que les épreuves vécues ensemble ont lié à nous pour toujours. »
Au plaisir de nous revoir !