Dimanche 6/09, 8h45, j’arrive à la caserne. A priori rien ne s’agite bien fort autour du local ; et pour cause, Françoise a déjà à peu près tout descendu toute seule ! Peu après 9h, le petit monde arrive, notamment Lucas (Lucas est toujours là) et ceux qu’il a ramassé à la gare, dont Pascal qui m’accompagnera aujourd’hui sur le numéro 25. belle découverte pour moi tout au long de la journée, que ce Pascal à la culture fort large en même temps que très pointue. Doublé d’une grande puissance physique, puisque souvent je me suis senti propulsé en avant avec une telle puissance que merci mes freins pour empêcher de décoller comme un ULM !
Les tandems sont attribués au couples, par numéro, de mémoire, par Colette, dont on peut remercier sa nuit d’insomnie à étudier tout cela pour l’interro ; Il suffisait, ma chère Colette, pour sauver ta nuit, de faire une petit copion. Ah les femmes, toujours trop honnêtes et toujours parfaites. Cà compense les gredins d’hommes paresseux que nous sommes. Le monde est bien fait, je trouve !
La petite troupe s’ébranle. Je ne sais pas compter, j’ai horreur de cela, mais il y avait environ 6 à 8 tandems. Beaucoup n’étaient pas là, mais beaucoup étaient là. Le moins que l’on puisse dire est que ces derniers ont eu raison, pour le temps très favorable toute la journée, mais aussi pour cette très jolie balade dans la Hesbaye namuroise, ‘dans’ la Meuse puis ‘dans’ la Sambre, pour revenir à la caserne.
Voici le premier arrêt, sur le Ravel à hauteur de la petite école de Leuze. La commune a tenu à ‘orner’ l’endroit d’une magnifique carcasse de wagon, ressemblant à s’y méprendre à ces wagons qui emmenaient les juifs à Auchwitz. Attention charmante pour notre petite troupe, libre comme l’air et qui, comme tous les autres nomades du Ravel, n’en eut cure. Pascal me demande son sac à dos, dans lequel il espère trouver son jeu de clés allen pour régler sa selle. Je l’avais mis dans la camionnette. Où est Lucas ? Ah, un peu plus loin, sur la route (Lucas n’es peut-être pas toujours juste là, mais jamais loin). La selle est bientôt réglée, bonne m. (Pascal me comprendra, lui qui m’a expliqué l’origine historique de ‘en selle’ et ‘bonne m.’, deux expressions qui seraient intimement liées).
Notre balade se poursuit par Marchovelette. Dans la remontée pour sortir de Marchovelette, je pousse sur le bouton du propulseur arrière et nous voilà partis, Pascal et moi, comme Cancelara dans un certain tour des Flandres sur son vélo électrique ; le trou est fait, et la descente vertigineuse qui s’ensuit l’agrandit encore, parce que je ne freine jamais dans une descente ; enfin un peu, par respect pour Pascal ; mais lui ne dis rien, et quand je dis qu’on s’arrête pour attendre les autre, il dit : d’accord. C’est tout, pas un commentaire, pas un cri, pas une crispation.
La descente sur Marche-les-Dames, le repas, une Orval ou autre plus loin, le chemin de halage de la Meuse puis de la Sambre, chacun babelant avec son voisin – que du bonheur – mais voilà Jean qui crève. On appelle Lucas, parce qu’on n’est plus très loin – pas la peine de réparer - Lucas ne répond pas. On laisse un message puis on repart. Jean reprend à pied et nous le voyons lorsqu’il remonte sur le pont ; Lucas arrive juste à ce moment. Lucas n’est peut-être pas toujours là, mais il n’est jamais loin.
Françoise a donné un tempo parfait, elle a eu l’oeil à tout, et le coaching de Colette fut parfait. Que dire de plus ? Tout baigne, dans ce club.
Merci à tous
Guy