14°C, un ciel gris, un vent violent bouscule de lourds nuages menaçants. Pourtant le calendrier est formel : nous sommes bien en été, c’est le 8 août. Pour une première participation à une balade Cyclocoeur, la météo n’est guère engageante. Mais nous sommes à l’heure au rendez-vous à Flawinne. Dans le local, je suis accueilli comme le copain d’Alain. Ce dimanche, je serai le pilote de Colette, la présidente. Quelle responsabilité ! J’ai de la chance, je piloterai un tandem électrique avec une particularité : les deux pédaliers ne sont pas synchronisés.
La prise en main de l’engin se fait avec Françoise qui en un tour du bloc me fait comprendre le fonctionnement du tandem. Premier coup de pompe… pour remettre les pneus à la bonne pression. Tout le monde est maintenant prêt, les dernières consignes sont données aux 9 équipages et aux 3 vélos solos qui feront office de signaleurs. Big Moustache est au volant de Libellule. En route !
Après la traversée de Namur, on longe la Meuse en rive gauche vers Marche-les-Dames. On la traverse pour se diriger vers Andenne. A l’entrée de la ville une brocante sur les quais nous oblige à passer au ralenti en slalomant entre les badauds. Certaines personnes ne se rendent pas compte que les passagers sont malvoyants et se permettent des remarques peu aimables.
Première pause à Andenne. On refait le plein d’énergie avec une banane. Heureusement car dès les premiers tours de roue, on attaque la difficulté du jour la côte vers Evelette. Le tandem électrique présidentiel est redoutablement efficace. Quelques gouttes nous rafraîchissent (alors que ce n’était vraiment pas nécessaire). On arrive pour le repas de midi aux étangs d’Evelette. Une joyeuse ambiance règne à table, les conversations sont animées et conviviales. 14 h 15, il est l’heure de repartir, mais le déluge s’abat sur Evelette. Sagement nous attendons la fin de l’averse pour remonter sur nos machines. Nous aurons même droit à quelques rayons de soleil au cours de l’après-midi. Nous traversons de charmants villages, Ohey, Gesves, Faulx-les-Tombes, et profitons de belles descentes reposantes jusqu’aux grottes de Goyet. C’est là que nous dégusterons une gaufre ou une madeleine, voire les deux pour les plus gourmands. On reprend la route après quelques gouttes que nous regardons tomber à l’abri des arbres. Ce seront les dernières de la journée. Des travaux nous obligent à mettre pied à terre pour franchir l’obstacle, mais pour Libellule, ce n’est pas possible. On lui donne rendez-vous un peu plus loin.
Nous retrouvons le chemin de halage en rive droite de la Meuse jusqu’à Bomel avant de se regrouper à la gare à Namur où Lorenzo doit reprendre le train vers Charleroi. Après la montée de la Chaussée de Louvain, retour au local. C’est l’heure du rangement de nos montures et des remerciements au capitaine de route, aux signaleurs et à la présidente pour l’organisation de cette belle randonnée de 80 km.
Pour une première fois, c’était une belle expérience et de belles rencontres avec des personnes bien sympathiques. Et finalement, le ciel se sera montré plus clément que prévu et nous serons restés secs.